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Publié le 28/05/2009 09:36 | B.dv.
Téléphonie. Le site des allées de Barcelone à Toulouse a doublé de puissance et a été camouflé dans de fausses cheminées en 2007 avec l'aval du Capitole.
Dix étages de façade jaune surmontés par des cheminées de ciment plantées à trois des quatre coins du toit terrasse. Plutôt banal, l'immeuble situé 72 allées de Barcelone, passe totalement inaperçu. Mais depuis le début 2007, quelques habitants du quartier savent que les trois cheminées ne sont pas des cheminées, mais des caissons destinés à camoufler des antennes relais de téléphonie mobile appartenant à Bouygues Telecom. L'opérateur affiche la couleur : le site a été créé en octobre 1998 avec trois antennes d'une puissance de 1800 mega hertz. En 2007, trois antennes UMTS d'une puissance comprise entre 10 et 40 watts ont été rajoutées. Le tout a été caché dans de fausses cheminées conformément aux exigences de l'architecte des bâtiments de France, explique en substance la responsable de communication spécialement chargée du dossier des antennes relais. Discret , Jean-Claude Vergne, le syndic de la copropriété qui a négocié le montant versé par Bouygues Télécom pour installer ses antennes sur le toit refuse catégoriquement de s'exprimer. Reste que le site privé a obtenu, sans difficulté en 1997, l'aval de Michèle Claux l'élue de l'équipe Moudenc, chargée de l'urbanisme en dépit de la présence de l'école Falguières au pied de l'immeuble. A l'aplomb des six antennes, 240 élèves apprennent en effet chaque jour à lire, à compter, et à écrire, à l'ombre des trois fausses cheminées.
Le 27 février 2007, l'installation et le camouflage des nouvelles antennes était inscrits à l'ordre du jour du conseil d'école. Mais lors du conseil suivant, les résultats de la rencontre entre l'actuelle présidente des parents d'élèves et les services de l'urbanisme de la ville étaient plutôt maigres. «On m'a fourni quelques documents et on m'a dit que la puissance des nouvelles antennes tournait autour de 8 watts» se souvient Claire d'Heeger. L'entretien s'est clôturé sur cette information: « Seul le maire peut s'opposer à l'installation d'une antenne relais.» Aujourd'hui , la responsable des parents d'élèves se propose de revenir vers le Capitole pour obtenir des informations complémentaires (lire encadré) et de nouvelles mesures du niveau des émissions au dessus de l'école.
Un seul refus suffit
«J'invite les parents d'élèves à venir me demander d'effectuer de nouvelles mesures sur le toit de l'immeuble. C'est la première chose que nous faisons lorsqu'il est question d'un site sensible comme une école.» Depuis sa prise de fonction en avril 2008, Elisabeth Belaubre, l'adjointe chargée du dossier des antennes relais reçoit régulièrement en mairie des patrents d'élèves inquiets. L'élue précise que la loi a évolué depuis un an et que désormais «il suffit qu'un seul des copropriétaires refuse de donner son accord pour que le contrat passé avec un opérateur pour l'installation d'antennes sur un immeuble ne soit pas renouvelé.»