A la grande satisfaction des associations, la conférence de citoyens menée à Paris sur les questions de téléphonie mobile conclut, quasiment mot pour mot, aux mêmes demandes que celles portées
par les associations depuis de nombreuses années.
Ces conclusions démontrent que les demandes légitimes défendues par les associations correspondent bien aux aspirations citoyennes. Les associations se félicitent de ces conclusions sages et
raisonnables et appellent le Maire de Paris à les traduire rapidement dans la charte parisienne relative à la téléphonie mobile.
L’expérience amène les associations à être tout particulièrement vigilantes afin que le lien unissant « débat public » et « décision politique » ne soit pas un chainon
manquant. Il serait particulièrement inacceptable que la Mairie de Paris, après avoir voulu cette conférence de citoyens, ne s’engage pas à traduire dans les faits l’intégralité des conclusions
des citoyens parisiens.
Les associations appellent une fois encore le Ministère de la Santé ainsi que les parlementaires à réglementer sérieusement le développement de la téléphonie mobile, notamment en baissant les
seuils d’exposition des antennes relais à 0,6 V/m, contre 41 et 58 volts par mètre à ce jour. Ce qui est possible à Paris doit l’être également sur tout le territoire national.
En présence de :
Janine LE CALVEZ - Priartém
Stéphen KERCKHOVE - Agir pour l’Environnement
L’expertise citoyenne éclaire les élus
Ce jeudi 18 juin viennent d’être rendus publiques les conclusions de la conférence de citoyens organisée par la Ville de Paris sur « ondes, santé, société ».
Lorsque j’avais lancé l’idée de cette initiative, reprise depuis par la majorité municipale, l’objectif était clair : sortir de la guerre de tranchées entre opérateurs et
associations de riverains et de défense de l’environnement, en utilisant les outils de démocratie moderne, pour tenter de dégager des pistes nouvelles de compromis entre utilité d’une
technologie dorénavant largement utilisée et diminution des risques.
Au vu des conclusions rendues, l’objectif est largement atteint. On ne peut qu’être frappés par la modération et en même temps la justesse des préconisations du panel de
citoyens. Comme chaque fois que cette méthode est utilisée, émane de ces conclusions une forme de sagesse, de doute, de modestie, mais qui n’altère en rien le sentiment de responsabilité des
citoyens - voire même l’accroît - pour tenter de trouver le juste équilibre entre risques et bénéfices.
En préconisant, comme têtes de chapitres de leurs recommandations, « une ville numérique responsable », « des lieux publics sans ondes », « Paris
exemplaire avec un seuil de 0,6 v/m », « usages et prévention à l’école du téléphone portable », « développer le savoir vivre ensemble dans les transports en commun »,
« vers une mutualisation des réseaux », « création d’une entité de contrôle et de suivi de la Ville de Paris (type Airparif) », « une information citoyenne, complète et
compréhensible par la Mairie de Paris », « l’engagement de la Ville dans la recherche » et « vers une reconnaissance de l’intolérance aux champs électromagnétiques »,
le panel de citoyens trace une feuille de route ambitieuse pour la municipalité. Aucun champ n’est ignoré. Les mots sont soigneusement pesés. Mais la volonté est claire, malgré les
incertitudes, que s’applique le principe de précaution dans la Capitale.
Tout l’intérêt des conférences de citoyens réside dans ces recommandations équilibrées. Encore faut-il, pour qu’elles aient un sens et deviennent l’un des outils reconnus
d’expertise au service des pouvoirs publics, que ces recommandations soient suivies d’effet. C’est maintenant notre responsabilité, notre engagement.
Denis Baupin
Maire Adjoint de Paris