Créé le 08.07.09 à 08h22 | Mis à jour le 08.07.09 à 08h22
Une première à Toulouse. Lundi soir, au Capitole, le maire de la ville, Pierre Cohen (PS), a réussi la prouesse de réunir autour d'une table les trois principaux opérateurs de téléphonie mobile (SFR, Bouygues Telecom et Orange) et les collectifs toulousains de lutte contre l'implantation des antennes-relais. « C'était la première réunion de concertation dans la perspective de la signature d'une lettre d'engagement entre mairie et opérateurs », souligne l'un d'entre eux.
Depuis quelques mois, la mairie multiplie les réunions pour élaborer à terme une charte sur les antennes de téléphonie mobile. Au Capitole, on rêve même d'inscrire Toulouse parmi les villes pilotes où les habitants seraient exposés à des émissions limitées à 0,6 volt par mètre (contre 41 volts par mètre autorisés par la réglementation en vigueur). Et justement, la réunion de lundi soir a tourné autour de ce fameux seuil. « Les opérateurs nous ont assuré qu'ils étaient prêts à réfléchir à une baisse des seuils, même si pour eux, dans 90 % des cas, il n'y a pas de problème de surexposition des populations », explique un membre du Collectif Antennes 31 qui, à l'issue de la réunion, se disait cependant « sceptique ». Avec raison. Interrogé par 20 Minutes Toulouse, un porte-parole de SFR tient en effet un tout autre discours : « Soyons clairs : aucun des trois opérateurs présents hier soir ne s'engagera à baisser la puissance des antennes-relais sur la ville de Toulouse. »
La mairie, elle, estime qu'« il est encore trop tôt pour communiquer sur le sujet ». Si la communication passe, le combat des riverains reste donc loin d'être gagné.