L'association Collectif Antennes 31 a pour objectif de fédérer et soutenir les collectifs du département de la Haute-Garonne. Elle demande un abaissement des seuils à 0.6V/m, elle dénonce l'implantation d'antennes relais prés de lieux sensibles tels que écoles, hôpitaux, crèches, stades, elle demande l'application du principe de précaution compte tenu des études scientifiques internationales.
Association Santé Environnement France
Écrit par J.Maherou Créé le lundi 7 janvier 2013 11:22
L’exploitation des gaz de schiste serait plus polluante que celle du charbon en raison des fuites de méthane (CH4). C’est ce que vient de démontrer une nouvelle étude américaine qui relance le débat sur ces gaz non conventionnels en ce début d’année.
Des chercheurs de l'agence américaine responsable des océans et de l'atmosphère - la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) - et de l'Université du Colorado ont mesuré les concentrations de différents polluants dans l'atmosphère, aux abords des puits des champs gaziers et
pétroliers du bassin d'Uintah, en Utah. A partir de modèles atmosphériques et des données de rejets des industries, ils ont pu déduire la quantité d'émissions de ces puits. Ils ont alors estimé
que les
puits de gaz de schiste laisseraient fuir 9 % de méthane, pendant leur durée d'exploitation.
Ces résultats sont très supérieurs aux dernières estimations : la NOAA suggérait en février 2012 que les fuites de méthane liées à l'exploitation des gaz de schiste étaient de 4 % tandis que l'Agence américaine de l'environnement (EPA), estimait ce chiffre à 2,4% en 2009.
D’où proviennent ces fuites de méthane ?
Le méthane peut être émis dans l’atmosphère par différents moyens. Tout d’abord, lorsque l’eau injectée dans le sol pour fracturer la roche, est remontée à la surface, elle peut ramener avec elle des bulles de gaz naturel qui vont se disperser dans l'atmosphère. La remontée du gaz à l'ouverture du puits peut également se traduire pendant quelque temps par une fuite supplémentaire de méthane. Autre source de fuite : les gazoducs ne sont pas totalement étanches.
Pourquoi le méthane est-il dangereux pour la planète ?
Le méthane est l'une des principales composantes du gaz naturel mais aussi un gaz à effet de serre puissant qui contribue au réchauffement climatique. Il
possède un coefficient de réchauffement 25 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO2). En rejetant du méthane, la production de gaz de schiste par fracturation hydraulique
pourrait donc avoir un
bilan en gaz à effet de serre équivalent, voire supérieur, à celui du charbon.
Une étude critiquée
Cette étude est toutefois critiquée par l'industrie et par d'autres chercheurs qui mettent en doute la méthode de calcul des fuites utilisée. De plus, on ignore si les données recueillies en Utah correspondent à la moyenne américaine. De nouveaux travaux sur les émissions de méthane liées au forage des gaz de schistes ont été entrepris par la NOAA, mais aussi par l'Université du Texas, avec des partenaires industriels. Leurs résultats doivent être publiés cette année.