Baisse de la puissance
« Pour des raisons de santé publique, nous souhaitons au contraire que les opérateurs s’engagent vers une baisse progressive des puissances d’émission de leurs antennes, rappelle-t-on à l’Hôtel de Ville. Nous ne pouvions pas accepter leurs exigences. » Un refus gênant au moment où le passage à la 4G et l’arrivée de Free sur le marché entraîneront logiquement l’installation d’antennes-relais. Le Conseil d’Etat a récemment rappelé que les maires ne sont pas compétents pour réglementer l’installation d’antennes-relais sur leur ville. Les opérateurs ne peuvent cependant pas se permettre le luxe de se fâcher avec la Ville, d’autant que Paris dispose d’un argument de poids : 199 antennes-relais sont installées sur des bâtiments municipaux, soit plus de 15% du parc.
« Dès la rupture des négociations, nous avons gelé 32 demandes d’installations d’antennes sur nos bâtiments. Et nous avons lancé des études juridiques qui ont confirmé qu’on pouvait démonter les installations existantes », rappelle Mao Peninou. La menace a-t-elle porté ses fruits? La FFT s’est en tout cas empressée de transmettre de nouvelles propositions à la Ville. « Des propositions plus raisonnables, estime l’élu chargé du dossier. On reviendrait, entre autres, au seuil de 2 V/m inscrit dans la 1re charte. Les opérateurs s’engageraient aussi à conserver le processus de concertation publique que nous avions mis en place pour l’implantation d’antennes. » Hier, à la Fédération française de la téléphonie, on se refusait à détailler les nouvelles mesures proposées. « Notre souhait est d’aboutir rapidement à la signature d’une nouvelle charte avec la Ville de Paris », se contentait d’indiquer un porte-parole de l’organisme, à la veille de la reprise des négociations.