Créé le 11-06-2012 à 17h55 - Mis à jour à 17h55
Un enseignant de Nanterre (Hauts-de-Seine), qui réclame le démantèlement d'antennes-relais de Bouygues Telecom situées sur le toit de son lycée, a porté plainte contre X au pénal, estimant que les ondes émises peuvent constituer un risque sanitaire, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
Le niveau des champs électro-magnétiques relevés près du gymnase du lycée Joliot-Curie pourrait "provoquer des dysfonctionnements d'appareils tels que des défibrillateurs ou des pace-makers" et constituer "un danger pour les élèves et personnels du lycée", a affirmé à l'AFP le professeur Frédéric Bailleux. Le dépôt de sa plainte a été confirmé par une source judiciaire.
"Les niveaux d'exposition sont faibles et tout à fait conformes à la réglementation", a pour sa part assuré à l'AFP Jean-Philippe Desreumaux, directeur de fréquences et protection chez Bouygues Telecom, se basant sur les résultats d'un rapport commandé fin 2011 par l'opérateur de téléphonie mobile à un laboratoire de mesures de champs électro-magnétiques.
Sollicité par M. Bailleux, le Criirem (Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques) conteste les conclusions de ce même rapport.
"Le Criirem n'est pas habilité à effectuer ce type de mesures et inquiète inutilement les gens", estime Jean-Philippe Desreumaux.
Dans sa plainte, M. Bailleux affirme par ailleurs que le contrat passé en 1995 pour l'installation des antennes-relais serait arrivé à terme en 2009, ce que dément une autre source chez Bouygues Telecom.
Selon l'enseignant, l'opérateur de téléphonie mobile aurait proposé de déménager les antennes-relais "à l'autre bout du bâtiment". Une information non confirmée par Bouygues Telecom, qui dit simplement "être en relation" avec le proviseur de ce lycée, qui accueille environ 1.300 élèves.
Contacté par l'AFP, l'intéressé n'a pas pu être joint. D'après M. Bailleux, sept autres enseignants du lycée auraient porté plainte.
En 2008, le tribunal de grande instance de Nanterre avait condamné Bouygues Telecom à démonter une antenne-relais à Tassin-La-Demi-Lune (Rhône) pour "risque potentiel sur la santé".