Ce rassemblement s' effectue à l'initiative de l'association des quartiers Bonhoure-Guilheméry-Moscou et des amis de la terre, auquel se joindront
les collectifs Antenne 31, et Robin des Toits. Toutes les personnes qui souhaitent se joindre à nous et défendre cette cause seront les bienvenues. Plus la mobilisation sera forte, plus les chances
de voir disparaître cette verrue seront importantes.
Dans le journal de l'association du quartier de Bonhoure, Louis Lahitte dresse l'historique du pylonne de Bonhoure, un Pylonne qui donne bien des soucis aux riverains.
Commission environnement : 25 ans dans les « champs » en pleine ville, ça suffit
!
Arrosage intensif , champs, les chiffres parlent
Le pylône de Bonhoure a été construit à l’origine en 1986 pour recevoir 2 émetteurs TV. Il héberge aujourd’hui plus de 20 émetteurs ( 11 FMs + 9 TVs) et plusieurs
relais de téléphonie mobile. Vingt cinq ans plus tard, la puissance émise est passée de 10kW à plus de 90kW, soit un facteur 10. Les dernières valeurs de champs mesurées en 2009 , autour du
pylône dépassent les 20V/m (norme à 28V/m max) ou encore 7 à 8 V/m à l’intérieur des maisons . Nos quartiers Est cumulent les 35 émetteurs FMs, TVs de l’agglomération répartis
sur 4 ou 5 sites. La précédente étude ATDI en 2006, avait évalué à plus de 1000 personnes le nombre d’habitants qui étaient exposés à des champs supérieur à 3V/m .Depuis d’autres émetteurs ont
été rajoutés ( 4 FMs , TNT-HD), la population a augmenté. Combien sommes nous maintenant ? Les scientifiques, le rapport bio-initiative parlent de valeurs de seuil de 0.6V/m , 1 V/m qu’il ne
faudrait pas dépasser en cas d’exposition permanente. On en est bien loin aujourd’hui chez nous.
Démantèlement complet des sites de Bonhoure et Moscou ( étude IDEA).
Nous avons été conviés en ce début d’année, à deux réunions au sujet de l’étude de faisabilité concernant le
démantèlement et la délocalisation des 2 pylônes de Bonhoure et de Moscou en dehors de la ville. Cette étude confiée au cabinet Parisien IDEA et financée par la Mairie a démarrée en
décembre 2008. Comme c’est le cas partout en France, ce type de pylône de radio télécommunication génère des champs électromagnétiques très importants se trouve toujours en dehors
de la ville, dans des zones non urbanisées, loin des habitations.
Malheureusement, notre colline Est de Toulouse fait depuis 25 ans déjà exception à cette règle élémentaire. TDF veut de son côté développer de nouveaux
services numériques, tels que la TMP ( Télévision Mobile Personnelle) , la RNT (radio numérique terrestre) et bien d’autres encore. Où les mettra t-il ? en ville ? Il faut trouver
des solutions nouvelles, durables, pour l’ensemble de ces émetteurs anciens et futurs, c’est une nécessité incontournable. TDF ne participe pas à l’étude IDEA. Les résultats sont
attendus courant Mars 2009.
Nouvelle demande de résiliation du bail du pylône de Bonhoure pour fin 2009
Un nouveau vote à l’unanimité du conseil Municipal de Toulouse s’est fait en 2008, demandant pour la deuxième fois
consécutive à l’opérateur TDF la résiliation du bail. TDF a de nouveau contesté auprès du Tribunal Administratif de Toulouse cette demande. Sa position s’appuie sur un bail qui lui
est très favorable, rédigé lorsque ces questions environnementales ne se posaient même pas. L’opérateur ne pourra ignorer très longtemps, les riverains, leurs représentants, les
élus de la ville qui leur réaffirment ensemble, haut et fort, leur volonté de voir disparaître ces pylônes d’une autre époque. Nous ne connaissons pas à ce jour la date de
rendu de la décision du tribunal.
Multiplication des actions citoyennes au travers de collectifs
Les habitants du quartier de l’Hers qui s’étaient opposés physiquement à l’installation du pylône SFR (rue de l’lliade),
ont obtenu ce début d’année, l’intégration du projet dans le moratoire de la Mairie. Celui-ci gèle pour le moment toute installation d’antennes relais sur le domaine public de la
ville.
Début novembre, l’annonce d’un nouveau projet d’installation d’une antenne UMTS a provoqué la réaction immédiate des habitants du 35-37 rue Labat de
Savignac. Vingt-sept des trente foyers ont alors décidé de se rassembler dans un collectif pour s’opposer à ce projet d’installation qui viendrait rajouter 3 nouvelles antennes à
d’autres déjà présentes sur leur immeuble. Ils dénoncent l’absence de toute concertation des locataires ou voisins pourtant situés aux premières loges, ainsi que les risques
supplémentaires que leur ferait subir ce nouvel ajout.
Ils ont organisé en Février, une réunion de quartier à laquelle étaient conviés, riverains, élus, l’opérateur SFR, et bien sûr leur propriétaire
d’immeuble. L’absence de ce dernier n’a pas permis aux nombreux habitants présents la confrontation de tous les points de vue. Une deuxième tentative organisée cette fois à la
Mairie n’a pas donné plus de résultats .
En tout cas, le sujet intéresse visiblement de plus en plus nos concitoyens qui savent bien qu’ils seront peut-être eux aussi confrontés un jour à la
question. Les riverains ne peuvent plus accepter qu’on leur impose de nouvelles installations au-dessus de leur tête sans se soucier ni de leur avis, ni de leur santé.
Quel choix reste-il pour faire entendre cette voix ? S’opposer physiquement à l’installation comme à l’Hers, passer devant les tribunaux pour faire
démonter les antennes pour trouble anormal du voisinage comme à Versailles? Avec des premières jurisprudences positives, les procès risquent de se multiplier. Il est temps que nos
élus locaux, nationaux, s’emparent de cette question. Les installations continuent, les craintes augmentent, la santé des habitants ne peut attendre, le temps presse.
Un collectif "antennes 31" qui regroupe plusieurs comités de quartier et de collectifs de Toulouse et de ses environs s’est tout récemment créé afin de
regrouper tous les citoyens, collectifs, représentants des habitants intéressés par le sujet et qui n’acceptent plus de subir sans réagir.
Projet de charte initié par la Mairie
Voyant la montée des inquiétudes des citoyens toulousains sur tous ces aspects environnementaux et sanitaires, Monsieur
Cohen et Madame Belaubre, adjointe à l’environnement, ont initié un processus de concertation des habitants. Différentes associations, riverains concernés, opérateurs, élus doivent
y participer afin de rédiger ensemble une charte communale sur ce sujet épineux. Comme par le passé, nousreprésenterons les habitants de nos quartiers, qui doit-on le rappeler,
détiennent probablement le record de France d’exposition à ces champs électromagnétiques. La crédibilité d’une telle charte passe par la fixation d’un seuil de puissance maximale
admissible bien inférieure aux normes actuelles, par des garanties de concertation des populations concernées avant toutes nouvelles implantations, et enfin par la nécessité donner
aux services municipaux concernés les moyens de contrôle indispensables à son application. Nous souhaitons ainsi que nos représentants élus puissent enfin jouer tout leur rôle dans
la protection de leurs concitoyens vis-à-vis de ces risques sanitaires et aussi dans la régulation indispensable de ces services
toujours plus nombreux. Deux autres réunions sont planifiées courant du mois de Mars.
Agir aujourd’hui localement, pour peser demain globalement
La Mairie a décidé de s’engager avec les Toulousains dans cette démarche, qui nous l’espérons tous, trouvera une issue
positive. La présence de Monsieur Pierre Cohen à la première réunion de concertation prouve que cette légitime préoccupation a semble-t-il été entendue. Notre ville capitale
régionale, qui a des ambitions de métropole européenne, est sous les regards et ne doit pas décevoir.
À défaut de législation nationale ou européenne satisfaisante, nous savons tous que le combat commence d’abord au niveau local. Les associations de
quartier comme la nôtre connaissent bien tous ces les problèmes et essaient de réfléchir à des solutions. Le "Grenelle" national sur les antennes prévu le 19 Mars par la secrétaire
d'Etat à l'économie numérique, sera t’il, l’étape suivante indispensable que nous espérons ?Les prochaines élections européennes seront aussi l’occasion de porter ce débat sur la
place publique.
Aujourd’hui des riverains, des associations de quartiers, plusieurs collectifs ont réussi par leur combat commun à faire naître une mobilisation à
Toulouse, aidons la à prendre de l’ampleur.
Notre environnement, la santé de nos enfants mérite aussi notre engagement. C’est le moment d’agir, de peser sur le débat, ensemble nous serons plus forts.
Rejoignez-nous maintenant.
Louis Lahitte
1985 : Bonhoure
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