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  • : Association Collectif Antennes 31
  • : L'association Collectif Antennes 31 a pour objectif de fédérer et soutenir les collectifs du département de la Haute-Garonne. Elle demande un abaissement des seuils à 0.6V/m, elle dénonce l'implantation d'antennes relais prés de lieux sensibles tels que écoles, hôpitaux, crèches, stades, elle demande l'application du principe de précaution compte tenu des études scientifiques internationales.
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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 12:43

 

La controverse entre chercheurs, organisée au sein de la communauté scientifique, est un des moteurs essentiels de la construction des savoirs. Pour être reconnu, un résultat doit avoir résisté à toutes les tentatives d’invalidation par les collègues.


Plus encore, lorsque des travaux scientifiques ont des conséquences sociales, économiques et politiques importantes, la possibilité de développer ces postures critiques et de garantir les conditions d’une expertise pluraliste, devient le garant d’un bon fonctionnement démocratique. Comment prendre les bonnes décisions lorsque certaines voies de recherche sont systématiquement écartées, avant même d’avoir été sereinement explorées ?


En matière d’étude de l’effet des plantes génétiquement modifiées sur la santé, ce respect de la controverse scientifique n’est pourtant pas de mise. La grande majorité des chercheurs qui publient des résultats suggérant des effets d’OGM jusqu’alors insoupçonnés (effets sur la santé ou sur l’environnement) est la cible de campagnes de dénigrement provenant de membres influents de la communauté scientifique (Waltz E. Battlefield, Nature 2009. 461 :27-32).

La France n’est pas en reste comme en témoigne la situation actuelle de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’Université de Caen et co-directeur du Pôle pluridisciplinaire « Risques », spécialisé dans l’étude des effets des pesticides et OGM sur la santé. GE Séralini et ses collègues ont mené des contre-expertises de données fournies par Monsanto pour justifier de la commercialisation de 3 de ses maïs OGM (MON 863, MON 810, NK 603). Leurs travaux remettent en question la capacité pour ces données de démontrer formellement l’innocuité des trois maïs (suivi des rats trop court, puissance de l’analyse statistique insuffisante). Contrairement aux analyses réalisées par la firme, les travaux de GE Séralini et de ses collègues ont été soumis au processus d’évaluation critique par les pairs avant d’être publiés en 2007 et en 2009.

Ces résultats interrogeant le bien fondé des autorisations octroyées par la Commission Européenne sur avis de l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) pour la consommation animale et humaine de ces trois maïs, il n’est pas étonnant qu’ils aient suscité de vives réactions de Monsanto, de l’EFSA ou encore de l’Office de contrôle des aliments d’Australie et de Nouvelle Zélande. Mais depuis quelques semaines, GE Séralini est la cible d’attaques et de pressions morales émanant d’une partie de la communauté scientifique (cf. verso), et qui vont jusqu’à remettre en question les conditions mêmes de ses travaux de recherche (position académique, financements).

Nous, chercheurs signataires de ce texte, considérons qu’il est de notre responsabilité de maintenir les conditions d’une controverse scientifique respectueuse et d’une expertise pluraliste sur des questions aussi sensibles que celle des effets de la culture de plantes génétiquement modifiées. Nous condamnons la démarche de nos collègues qui utilisent les armes de la décrédibilisation mensongère plutôt que le terrain de la démonstration encadrée par les procédures en vigueur au sein de la communauté scientifique, à savoir des expériences transparentes, indépendantes et reproductibles, soumises à une évaluation par des pairs.

 

Nous apportons tout notre soutien à GE Séralini et à ses co-auteurs.


Les travaux de GE Séralini et de ses collègues dans leur contexte

La publication « A Comparison of the Effects of Three GM Corn Varieties on Mammalian Health » [Spiroux de Vendômois et al., Int. J. Bio. Sci., 2009, 5 : 706-726] dont GE Séralini est l’auteur-correspondant est une contre-expertise de données produites par Monsanto, dont la mise à disposition résulte en partie d’une injonction judiciaire (le maintien de la confidentialité d’une partie des données a été jugé illégal par un tribunal allemand). Ces données ont été obtenues sur des rats nourris pendant 3 mois avec les trois maïs concernés. Cette contre-expertise ne prétend pas apporter la preuve de la toxicité chronique des maïs concernés, comme les auteurs le reconnaissent, d’autant plus qu’elle s’appuie sur des données brutes de Monsanto dont ils dénoncent justement l’insuffisance. Elle pointe néanmoins des signaux d’alerte pouvant laisser craindre le développement d’une pathologie chronique, et réfute ainsi la capacité des données fournies par Monsanto de démontrer formellement l’innocuité de ces trois maïs : suivi des rats est trop court , plan d’expérience suivi ne confèrant pas une puissance suffisante à l’étude.

Les attaques dont GE Séralini fait l’objet

Parrainée par des chercheurs bien connus comme Claude Allègre et Axel Kahn, et présidée par Marc Fellous, professeur de génétique et ancien président de la Commission du Génie Biomoléculaire (Commission gouvernementale chargée d’évaluer les OGM agricoles, dont GE Séralini a été membre de 1998 à 2007), l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV), a déclaré dans un communiqué de presse daté du 14 décembre 2009, que « les travaux de G.-E. Séralini ont toujours été invalidés par la communauté scientifique ». Ces allégations sont totalement mensongères. Tous ses travaux ont été publiés dans des revues internationales à comité de lecture et donc évalués par les pairs. Aucun n’a jamais fait l’objet d’une invalidation.

Suite à la participation de GE Séralini au Magazine de la Santé diffusé le 21 janvier dernier sur France 5, l’AFBV a adressé deux courriers (datés du 26 et du 28 janvier) aux responsables de la chaîne et de l’émission d’une part, et au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel d’autre part, dans lesquels GE Séralini est présenté comme un « marchand de peurs » et un scientifique non reconnu. Il semble donc que les membres de l’AFBV, se déclarant tous en faveur des PGM, agissent comme groupe de pression davantage que comme experts scientifiques.

Enfin, en janvier 2009 et 2010, GE Séralini a réalisé des expertises pour la Cour Suprême de l’Inde et le gouvernement indien sur les données brutes fournies par la Société Mahyco pour commercialiser une nouvelle aubergine OGM produisant un insecticide. Sur la base de ces analyses, un moratoire a été décidé. Depuis, GE Séralini fait l’objet d’attaques diffamatoires répétées, sans que leurs auteurs n’acceptent de se soumettre au cadre de la controverse scientifique, encadrée notamment par le système des publications scientifiques.

Contenu de l’annexe
* Article de Spiroux de Vendômois, et al. « A Comparison of the Effects of Three GM Corn Varieties on Mammalian Health ». Int. J. Bio. Sci., 2009, 5 : 706-726
* Réponse de Monsanto à cette publication
* Avis du Comité Scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies sur cette publication
* Avis de l’Office de contrôle des aliments d’Australie et de Nouvelle-Zélande (FSANZ) sur cette publication
* Avis de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) sur cette publication
* Communiqué de presse de l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) sur cette publication
* Réponse des auteurs aux différentes critiques.

 

Lire l'article et signer la lettre de soutient sur le site de la fondation sciences citoyennes

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 23:03

Par Tefy Andriamanana, publié le 02/12/2009 à 16:49 - mis à jour le 02/12/2009 à 18:57

Le député PS Jean-Jacques Urvoas accuse un "cabinet privé" d'avoir rédigé une partie de la proposition de loi UMP sur la simplification du droit.

AFP

Le député PS Jean-Jacques Urvoas accuse un "cabinet privé" d'avoir rédigé une partie de la proposition de loi UMP sur la simplification du droit.


Le député PS Jean-Jacques Urvoas craint qu'une partie d'une proposition de loi du député UMP Jean-Luc Warsmann ait été rédigée par des juristes privés.

Les propositions de loi pour la simplification et l'amélioration de la qualité du droit se révèlent décidément compliquées pour son auteur, le député UMP Jean-luc Warsmann.

Au printemps dernier, un premier texte du genre avait déjà fait polémique. Une disposition prévoyait de supprimer la possibilité de dissoudre les personnes morales rendues coupables d'escroquerie. Certains y ont vu la patte de l'Eglise de Scientologie.

La nouvelle proposition de loi de Jean-Luc Warsmmann a une fois encore agité le spectre des lobbies. Mardi soir, lors du débat en hémicycle, le député PS Jean-Jacques Urvoas a fait état d'une "rumeur" selon laquelle une partie de son texte aurait été rédigée par un "cabinet privé", cabinet qui pourrait servir des intérêts privés. Joint par LEXPRESS.fr, Jean-Jacques Urvoas n'a pas souhaité dévoiler la source de ses informations.

"Une privatisation de la loi"

Le député du Finistère renvoie néanmoins vers l'exposé des motifs du texte qui signale que certaines mesures ont été rédigées "avec le concours d'une équipe de juristes et de scientifiques".

"Je veux savoir s'il y a eu une facturation à un cabinet privé", indique le député PS qui parle d'une possible "privatisation de la loi". Après l'épisode de la Scientologie, il se dit également "plus vigilant sur la façon dont M. Warsmann gère son texte".

"Si un cabinet privé a rédigé une partie de la loi, c'est grave, ça veut dire qu'on ne fait plus confiance aux collaborateurs de l'Assemblée nationale", s'insurge-t-il.

Et d'ajouter: "Je ne veux pas faire de procès d'intention à M.Warsmann, mais il ne répond pas à mes questions." Le député attend également que Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, lui transmette la copie de la décision du Conseil d'Etat sur ce texte.

"Le diable se cache dans les détails"

Jean-Jacques Urvoas rappelle enfin que ce texte sur la simplification du droit est aussi complexe qu'important, d'où le risque d'ingérence d'intérêts privés selon lui. La proposition de loi contient 150 articles concernant autant le code de la consommation, celui des impôts, des assurances... "Le diable se cache dans les détails et ce texte n'est que du détail", dit-il.

Le député PS affirme qu'il dévoilera à la presse "les éléments" qu'il possède pour étayer ses accusations "en fonction des réponses" de Jean-Luc Warsmann. Il a également assuré qu'il réinterviendra "en séance" pour interpeller le député UMP.

Contacté par LEXPRESS.fr, ce dernier n'a pas donné suite à nos appels.

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 19:41


JEAN-CHRISTOPHE FERAUD EST CHEF DU SERVICE HIGH-TECH-MEDIAS DES « ECHOS »

Condamnés en novembre 2005 à payer 534 mil- lions d'euros pour s'être « entendus » dans le cadre d'un « Yalta » visant à maintenir leurs parts de marché respectives, les trois grands opérateurs français qui se partagent le pactole du téléphone mobile ont-ils vraiment fait amende honorable ? Rien n'est moins sûr. Malgré la confirmation de la sanction en juillet 2007, Orange, SFR et Bouygues Telecom ne sont pas loin de récidiver aujourd'hui en reprenant en choeur le slogan « TSF »… pour « Tout sauf Free ».

A la veille de la remise des dossiers de candidatures pour la 4e licence mobile prévue le 29 octobre, le triumvirat s'active en coulisses pour torpiller l'arrivée d'un nouvel opérateur qui, selon toute vraisemblance, devrait être Free. Surnommé le « trublion de l'Internet », l'inventeur de l'offre « triple play » (fixe + Internet + télévision) à 29,99 euros, se fait fort de diviser par deux les prix du mobile en France ! Rodomontade ? La perspective fait en tout cas frémir les trois opérateurs installés. Ces derniers se sont en effet habitués à engranger des marges brutes… très confortables (30 à 40 % !). Et avec l'iPhone et le boom de l'Internet mobile, ils espèrent bien continuer à profiter de la progression constante de l'Arpu - revenu moyen par abonné - qui atteignait 39 euros en 2008 et flirte avec les 45 euros aujourd'hui. L'un des plus élevés d'Europe…

Pour maintenir son oligopole, la « bande des trois » - comme l'appelle Free - ne ménage pas ses efforts. Et cela semble payer… Le 15 septembre dernier, à la stupeur générale des députés UMP venus déjeuner à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a subitement déclaré son hostilité à l'arrivée d'un « trublion » du mobile : « Je suis sceptique et réservé sur le choix d'un quatrième opérateur. Le prix le plus bas n'est pas forcément le meilleur. Il faut voir la qualité des postulants. » Un véritable Scud contre Free, qui était jusque-là le grand favori de la compétition lancée le 1er août. Bouygues, SFR et Orange ont savouré l'instant. Mais la sortie présidentielle n'a pas vraiment plu au Premier ministre, partisan avec l'Arcep (le gendarme des télécoms) d'une vraie baisse des prix du mobile au bénéfice du consommateur. « Libération » rapportait récemment cette pique qui aurait été lancée par François Fillon à Nicolas Sarkozy : « Monsieur le président, les trois opérateurs dont vous avez parlé, ce sont bien ceux dont vous disiez il y a trois mois qu'ils se gavent ? »

En attendant, fort de ce qui semble bien être un soutien de l'Elysée, le lobby anti-Free redouble donc d'efforts pour mettre des bâtons dans les roues du nouvel entrant. Bien rodé, son argumentaire en quatre points arrose décideurs politiques, rédactions parisiennes, associations de consommateurs… Cela donne en substance :

1.  « Le prix de la licence a été “ bradé” à 240 millions d'euros » (contre 619 millions payés par chacun des opérateurs en place) ; c'est le patrimoine de l'Etat que l'on solde. Thèse récemment défendue dans « Les Echos » par le PDG de Vivendi (SFR), Jean-Bernard Lévy. Elle est discutable. Pour ce prix, le 4e opérateur n'aura, au début, que 5 MHz de fréquence disponible, contre 15 MHz chacun) pour les trois autres.

2.  « Un 4e opérateur c'est le carnage social assuré »  : il y a un an, Martin Bouygues, toujours dans « Les Echos », n'hésitait pas à chiffrer « entre 10.000 et 30.000 » les emplois qui seront détruits chez les trois opérateurs mobiles par l'arrivée d'un concurrent qui fera pression sur les prix, donc sur les coûts. Et après un 24e suicide en dix-huit mois, France télécom  voit inévitablement Free comme un facteur de stress supplémentaire pour ses troupes déjà bien éprouvées. Quant à l'équipementier Alcatel, il s'inquiète du fait que le champion du « low cost » pourrait choisir de se fournir auprès d'un chinois comme Huaweï ou ZTE…

3.  « Les prix du mobile sont déjà assez bas en France » , assure le triumvirat la main sur le coeur. Ils seraient même « les plus bas d'Europe ». Pourtant, pour la Commission européenne, l'Hexagone serait l'un des pays du Vieux Continent où le mobile est le plus cher juste derrière l'Espagne avec en moyenne 30 euros pour 2 heures et 50 SMS… De fait, si l'Arpu atteint 45 euros, c'est bien grâce à une jungle tarifaire régulièrement dénoncée par les associations de consommateurs. Et la facture a tendance à s'envoler pour les possesseurs d'iPhone : elle atteindrait 86 euros !

4.  « Free fait le coucou sur le réseau des autres opérateurs. »  L'accusation n'est pas neuve. Free a construit son succès dans l'ADSL en s'engouffrant dans la brèche du « dégroupage », la loi obligeant l'opérateur historique à fournir aux opérateurs alternatifs un accès à la boucle locale (les derniers mètres de cuivre allant jusqu'à l'abonné). En limitant ainsi ses investissements d'infrastructure, le nouvel entrant a pu casser les prix et lancer sa fameuse offre à 29,99 euros. Mais dans le cas de la 4e licence mobile, Free aura une obligation de couverture de 25 % du territoire dans les trois ans, ce qui reviendra à installer 6.000 antennes. Mais les trois opérateurs en place soupçonnent déjà le nouvel entrant de vouloir venir jouer au « coucou » sur leurs pylônes…

Ce lobbying est dans l'ordre des choses. Après tout, TF1 avait bien rédigé un « Livre blanc » pour demander - et obtenir - la suppression de la publicité sur France Télévisions. Le fondateur de Free, Xavier Niel, est d'ailleurs loin d'être lui-même un enfant de choeur. Il dispose d'excellents relais dans les médias et les milieux politiques. Et s'il se présente comme le « Robin des bois » du mobile, son groupe est surtout connu pour être le champion du « low cost » et du service client aux abonnés absents… Mais dans une économie de marché normalement constituée, il y a quelque chose de surprenant à voir trois poids lourds du CAC 40 s'échiner ainsi à tuer toute concurrence dans l'oeuf. Au point, dit-on, d'encourager par tous les moyens une candidature alternative à la 4e licence quelque peu hétéroclite autour de Virgin Mobile, du câblo-opérateur Numéricable... voire du nabab égyptien des télécoms Naguib Sawiris. C'est décidément « Tout sauf Free ».

JEAN-CHRISTOPHE FERAUD.
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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 11:14
Source / auteur : Agir pour l’environnement
mis en ligne jeudi 17 septembre 2009 par jesusparis

Après une énième péripétie judicaire qui a vu, cette fois-ci, des parents d’élèves s’opposant à une antenne relais déboutés par le Tribune de Grande Instance de Lyon, Agir pour l’Environnement et Priartém regrettent que cette question hautement politique soit pour l’heure absente du projet de loi Grenelle2 actuellement en débat au Sénat.

Les associations s’étonnent qu’en 104 articles, le Gouvernement et les Sénateurs n’aient pas trouvé le moyen d’aborder la question des antennes relais, laissant le soin aux tribunaux de créer du droit, en lieu et place des parlementaires.

A l’instar du Grenelle des ondes, les décideurs politiques semblent tentés de jouer aux abonnés absents, maintenant une réglementation laxiste extrêmement favorable aux opérateurs de téléphonie mobile. La passivité du législateur en la matière alors même que le discours scientifique devient de plus en plus prudent ne peut s’expliquer que par la puissance d’un lobby de la téléphonie mobile extrêmement présent dans la sphère politique. Les intérêts financiers en jeu seraient-ils si important qu’ils auraient pour effet de tétaniser une majorité de parlementaires ?

L’article 72 du projet de loi dit Grenelle2 qui ne fait qu’évoquer subrepticement la question des portables a soigneusement omis de proposer au vote des parlementaires une véritable baisse des seuils d’exposition des antennes relais, seul moyen de répondre politiquement à un problème de santé publique.

Les associations appellent la Haute Assemblée à prendre ses responsabilités et invitent les Sénateurs à déposer des amendements afin de durcir une réglementation qui s’apparente actuellement à la règle du « laisser-faire ».



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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 19:45
Par David Servenay | Rue89 | 15/10/2008 | 11H34





De l'invitation à déjeuner à l'infiltration des partis, le travail d'influence des élus est intense. Des associations se rebiffent.

Les signataires de l'appel citoyen pour encadrer le lobbying se sont retrouvés jeudi à l'Assemblée nationale. Nul hasard : le Palais-Bourbon est l'un des lieux préférés des agents d'influence. A l'ordre du jour, des propositions pour limiter le travail souterrain des grands groupes économiques. Problème : toutes les ONG ne sont pas convaincues…

Elles sont une poignée d'associations : des mastodontes (Attac, Greenpeace, la Criirad, la Confédération paysanne…) aux petits poucets (Anticor, Ban Asbestos France, Inf'OGM). Toutes révoltées par les pratiques françaises du lobbying qu'elles jugent de plus en plus envahissantes.

Dans la salle de l'Assemblée nationale où elles présentent leur  <<appel citoyen pour un encadrement et une transparence des activités de lobbying en direction des instances de décisions publiques>>   , une seule députée a fait le déplacement.

Toutes les institutions sont infiltrées par les lobbyistes, y compris les partis

L'expérience de Catherine Lemorton mérite le détour. Elue socialiste de Haute-Garonne depuis l'an dernier, elle a pris en main la mission parlementaire sur la consommation des médicaments. Pharmacien de son état, elle croyait bien connaître les pratiques de l'industrie pharmaceutique, « la plus riche du monde ».

En fait, elle découvre une « organisation arachnoïde », qui s'infiltre partout jusqu'au coeur même du PS. Invitations, colloques, voyages, petits cadeaux : tout est bon pour circonvenir les faiseurs de loi. (Voir la vidéo)

 


L'Assemblée nationale est au coeur des propositions de l'appel. Les signataires voudraient interdire la distribution de badge permanent d'accès au bâtiment, ou encore imposer un registre d'inscription obligatoire pour les lobbyistes.

Dans un entretien au Monde le 5 octobre, Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, soulevait le problème :

« Ces lobbies sont aujourd'hui très spécialisés, affûtés techniquement, dotés de services juridiques compétents. (…) Ils bénéficient de moyens financiers importants.

Certains représentants des groupes d'intérêt arrivent même à bénéficier de cartes permanentes pour entrer à l'Assemblée et circulent facilement dans les couloirs. Il n'est pas anormal que les parlementaires entendent les représentants d'intérêts particuliers, mais c'est un équilibre à trouver. »

Apparemment, Jean-Louis Debré a oublié sa présidence de l'Assemblée nationale entre 2002 et 2007, où rien n'a été fait pour réglementer ces pratiques.

A la Commission européenne, il y a autant de lobbyistes que de fonctionnaires

L'exemple de Bruxelles devrait servir. Dans la capitale belge, les lobbies sont très actifs autour de la Commission et du Parlement européens. En tout, il y aurait près de 20 000 lobbyistes représentant 2 600 groupes d'intérêts. Soit autant d'agents d'influence que le nombre de fonctionnaires travaillant à la Commission.

Depuis trois ans, une coalition d'ONG s'est formée au niveau européen, pour tenter de limiter les effets du lobbying.  L'alliance pour une réglementation de transparence et d'éthique en matière de lobbying (Alter-eu) tente de réguler le secteur, avec plus ou moins de réussite.

En juin, un registre volontaire pour les lobbies de Bruxelles a été crée. Mais, cela ne marche pas, de l'aveu même de Yiorgos Vassalos, représentant d'Alter-eu, car « seules 400 organisations se sont inscrites, sur les 2 600 que nous avons répertoriées ».(Voir la vidéo).

 

 

Paradoxe : le registre volontaire pénalise essentiellement les ONG inscrites, obligées de déclarer les moyens qu'elles consacrent à leur propre lobbying européen. Une sorte d'arroseur arrosé que les associations françaises veulent éviter.

Les autres pistes, comme la publication de tous les contacts menés par les cabinets de lobbying et la publication de leur liste de clients, restent pour le moment lettre morte. Seule la déclaration des cadeaux acceptés par les parlementaires européens a été mise en place. Si tel était le cas en France, nous aurions sans doute bien des surprises… comme tous ces parlementaires amateurs de rugby que Rue89 avait identifiés l'an dernier au moment de la Coupe du monde.

Tous les secteurs sont touchés, sur tous les centres de décision

Parmi les secteurs les plus touchés, la science en général et les innovations en particulier sont soumises à des pressions constantes. Le constat émane d'un scientifique d'envergure internationale :  Jacques Testart, biologiste et agronome de formation, père de la première Fécondation in vitro française (FIV) en 1982.

Administrateur de la Fondation sciences citoyennes, il donne l'exemple de la génétique moléculaire. Un axe de recherche imposé il y a vingt ans, au même moment, dans plusieurs pays et plusieurs disciplines. Avec des résultats contestables : la thérapie génique qui « ne guérit pas » et les OGM.

Pour Jacques Testart, il est donc primordial de réhabiliter le citoyen au coeur du processus de décision, par le biais des « conférences citoyennes ».(Voir la vidéo).


Jacques Testart et le lobbying scientifique
par rue89

Mais le débat est loin d'être clos. Certaines associations -et pas des moindres- redoutent que cette nouvelle tentative de réglementer le lobbying n'aboutisse qu'à limiter leurs propres moyens d'influer sur la décision publique. Elles n'ont pas (encore) apposé leur signature à l'appel.

La balle est maintenant dans le camp de Marc le Fur. Le député UMP des Côtes d'Armor s'est vu confier la présidence d'un groupe de travail chargé d'élaborer des propositions concrètes sur le sujet. La rumeur des couloirs de l'Assemblée prétend qu'elles ne seront pas trop défavorables aux lobbyistes professionnels.







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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 18:19
A l'heure ou le pouvoir politique en France n'arrive pas à se liberrer de ses liens avec les lobbies, les Etats Unis semblent vouloir corriger le tir.

Par Hélène Crié-Wiesner | Ecrivain, spécialisée en environnem... | 14/05/2009 | 13H22




 A l'heure ou le pouvoir politique n'arrive pas à se liberrer de ses liens avec les lobbies, les Etats Unis semblent vouloir corriger le tir.

Si Bush l'encourageait, Obama entend empêcher la manipulation politique des données scientifiques sur des sujets sensibles.

Arnold Schwarzenegger visite un laboratoire à Toronto (J.P. Moczulski/Reuters).

Photo : Arnold Schwarzenegger visite un laboratoire à Toronto (J.P. Moczulski/Reuters).

Comment empêcher la manipulation politique des données scientifiques quand elles touchent un sujet sensible ? Bush avait été un spécialiste des tripatouillages, Obama commence à mettre en place des barrières de sécurité.

Le public américain a pu, jusqu'au 13 mai, déposer des suggestions à la Maison-Blanche. Objectif : rendre impossible l'instrumentalisation politique des travaux de recherche, comme ça a été le cas à partir de 2001.

La colère avait été si forte dans la communauté scientifique qu'en 2004, une vingtaine de Nobel avaient apposé leur signature sous une pétition spectaculaire : le document dénonçait de graves manipulations, dissimulations ou détournements de données scientifiques par l'administration Bush, d'ordre sanitaire, environnemental et militaire. Ces malversations d'Etat avaient été commises pour servir les intérêts d'industriels et de groupes religieux.

Quelques affaires avaient déjà été vaguement révélées par la presse les deux années précédentes. Elles touchaient notamment aux changements climatiques, à la plombémie chez l'enfant, à l'impact de déchets agricoles, aux espèces menacées, au nucléaire, à la transmission du sida…

Distorsions de données
Juste avant la prise de fonction d'Obama, l'association à l'origine de la pétition de 2004, the Union of Concerned Scientists, agitait à nouveau le chiffon rouge :

« Bien que la science soit rarement le seul facteur affectant la conduite des politiques publiques, les données disponibles doivent être examinées de façon impartiale. Or, des enquêtes indépendantes ont prouvé que les institutions scientifiques fédérales se sont livrées à des manipulations, suppressions et distorsions de données, avant que celles-ci n'entrent dans les circuits politiques. (…)

Les conséquences de tout cela sont profondes. Les faiseurs de politiques publiques ne peuvent plus prendre de décisions en étant correctement informés. »

Pendant la campagne présidentielle, les candidats de tous bords avaient condamné ces pratiques visant à vouloir détourner les résultats des recherches scientifiques vers des fins spécifiques, voir à les dénaturer complètement.

Le 9 mars 2009, le président Obama a donc transmis un « executive memorandum » à tous les ministères et les agences fédérales, affirmant sa volonté de garantir l'intégrité des scientifiques employés par le gouvernement fédéral.

Appel public à idées

Ce mémorandum chargeait un bureau de la Maison-Blanche, l'Office of Science and Technology Policy (OSTP), de concocter un projet de directive présidentielle d'ici au 9 juillet. L'OSTP lançait aussitôt une consultation publique, un appel à idées. Une enquête publique préliminaire, en quelque sorte.

Parmi les Américains concernés par le sujet, je connais en particulier l'association Public Employees for Environmental Responsibility (PEER, Employés du service public au service de l'environnement). C'est l'association des employés du gouvernement qui travaillent sur des sujets relatifs à ce domaine. Voici comment PEER voit la situation :

« Ce qui a permis à l'Administration Bush de pouvoir manipuler politiquement les données, c'était l'absence de règles précises.

Pour éviter ces interférences politiques, il faut donc autoriser explicitement les scientifiques et les spécialistes à communiquer directement, oralement ou par écrit, avec les élus du Congrès et avec les médias.

Les associations professionnelles scientifiques [par exemple, les assos d'ingénieurs, de médecins, d'agronomes, ndlr] doivent être autorisées à collaborer avec les scientifiques fédéraux quand il s'agit de sujet touchant à leur discipline. »

Sanctionner les responsables
PEER réclame que des actions disciplinaires -voire des limogeages- soient prévus à l'encontre des hauts responsables quand ceux-ci se permettent de contourner ou de bafouer des données scientifiques, ou même des lois fédérales. On pense évidemment au scandale récent du « Endangered Species Act » (loi sur les espèces menacées).

Les textes protégeant les espèces animales et végétales en danger ont en effet perdu en 2008 toute substance : les différentes agences fédérales (équivalents de nos ministères) ont obtenu le droit de dispenser d'étude d'impact écologique les maîtres d'ouvrage de barrages, ponts, autoroutes, et autres grands projets d'aménagement.

Il y a aussi le cas des « lanceurs d'alerte », que PEER voudrait protéger (notamment parce que, la plupart du temps, ces derniers sont membres de cette association). Les scientifiques ou les spécialistes fédéraux qui tirent la sonnette d'alarme sur un éventuel danger pour la santé ou l'environnement risquent leur emploi quand ils ont l'audace de rapporter des faits politiquement sensibles.

Pour l'instant, si loi américaine protège bien mieux les lanceurs d'alerte que n'importe quel pays (et notamment que la France), ceux-ci sont nettement moins en sécurité lorsqu'ils appartiennent à l'administration fédérale.

On verra le 9 juillet, date limite fixée par Obama à l'OSTP pour déposer un projet de directive présidentielle, si les scientifiques sous contrat avec le gouvernement fédéral américain se satisferont des garanties proposées.

Il y a cinq ans, quand ils avaient lancé leur pétition, les Nobel américains et leurs confrères s'étaient rendu compte que si les Etats-Unis ne redressait pas la barre d'urgence, la réputation d'excellence scientifique du pays risquait d'être ruinée pour fort longtemps. Apparemment, ils ont été entendus.

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 12:32

"Les lobbies français ne veulent pas réduire la puissance des antennes pour des raisons financières" - chat LeMonde.fr - 21/04/2009

Dans un chat au Monde.fr, Michèle Rivasi, vice-présidente du Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) et tête de liste d'Europe Ecologie dans le Sud-Est, déplore l'utilisation intempestive d'appareils mettant en œuvre des ondes électromagnétiques dont on ne sait rien sur l'impact sanitaire pour les populations.

lire la suite en cliquant ici :
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