Antennes 31
Contact : contact@antennes31.org
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
L’utilisation du téléphone mobile a connu une forte augmentation depuis les années 1990. D’abord destiné à une utilisation purement professionnelle, il s’est répandu jusqu’à devenir le moyen de communication privilégié d’un grand nombre de personnes. Aujourd’hui, près d’un Français sur deux possède un téléphone mobile.
Pour assurer le fonctionnement de ces quelque 36 millions de portables, près de 35 000 antennes ou bases ont été installées. Plusieurs associations et scientifiques considèrent que les systèmes de téléphonie portable peuvent poser des problèmes pour la santé, en particulier pour les femmes enceintes ou jeunes enfants, par exemple. De la même manière, les riverains s’inquiètent des conséquences éventuelles pour leur santé, mais aussi des nuisances visuelles que ces antennes constituent, au moment où de plus en plus de réseaux électriques sont enterrés.
Les opérateurs de téléphonie mobile, quant à eux, assurent prendre en compte ce risque lors de l’installation des relais. Afin d’avertir les consommateurs et de limiter les rayonnements des téléphones mobiles, les constructeurs doivent dorénavant afficher le rayonnement émis par leurs produits sous la forme d’un indice DAS (débit d’absorption spécifique).
La loi du 2 février 1995 relative à la protection de l’environnement a inscrit pour la première fois en France le principe de précaution. Elle dispose qu’« en l’absence de certitude, compte tenu de l’état des connaissances scientifiques et techniques du moment, la menace d’atteintes graves et irréversibles doit conduire à l’adoption de mesures proportionnées à un coût économiquement supportable ».
Au nom du principe de précaution, un certain consensus s’est établi pour que des dispositions législatives viennent préciser, dès à présent, des principes essentiels quant à l’information du public et les conditions d’implantation des antennes relais de téléphonie mobile.
Lire la suite et voir la proposition de loi :
PRÉSENTÉE
par M. Christophe MASSE
Député.
EXPOSÉ DES MOTIFS
La téléphonie mobile utilise des ondes électromagnétiques radiofréquences pour la transmission de données entre
un téléphone mobile et un relais relié au réseau, la station de base. Cette technologie s’est traduite par l’implantation d’une multitude d’antennes émettrices et réceptrices sur les toits des
immeubles, dans les villages et les campagnes, au mépris de l’environnement. Par ailleurs, afin de densifier le réseau et de palier la mauvaise couverture de certaines zones parfois situées dans
des espaces fermés à forte concentration d’utilisateurs (gares, grands centres commerciaux, ...) de nombreuses stations de type microcellulaires (de moins de 1 W à quelques Watts) sont installées
sur le territoire. Aucune déclaration n’étant prévue pour les émetteurs de moins de 1 W, certaines de ces installations ne sont donc pas recensées et l’exposition de la population à ces émetteurs
est de fait mal connue.
En matière de téléphonie mobile, l’absence de réglementation contraignante a entraîné une multiplication des conflits au gré des installations d’antennes, laissant apparaître l’inquiétude des
riverains face à un dossier dont l’aspect sanitaire est encore peu connu. En effet, si ce domaine fait l’objet, depuis plusieurs décennies, d’un nombre conséquent de recherches scientifiques, les
résultats sont souvent contradictoires quant à l’existence ou à l’absence de risque pour la santé.
En ce qui concerne l’utilisation du téléphone mobile lui-même, bien qu’aucune preuve scientifique ne permette de démontrer qu’elle présente un risque pour la santé, cette hypothèse ne peut être
définitivement exclue et les autorités sanitaires recommandent que la gestion de cette question s’inscrive dans le cadre du principe de précaution. Cette approche de précaution vise notamment les
populations qui pourraient être les plus sensibles, comme les enfants, au cas où des effets sanitaires seraient avérés.
L’objet de cette proposition de loi est de prendre en compte l’ensemble des dimensions de ce dossier complexe qui pose à la fois des questions liées à l’environnement, à l’urbanisme, à la santé
publique, à la démocratie citoyenne et qui concerne aussi bien les riverains d’antennes relais que les utilisateurs de téléphones mobiles.
La redéfinition des règles d’urbanisme auxquelles sont soumises les implantations des stations de base de téléphonie mobile doit permettre de sortir du registre de l’interprétation et doit
veiller à ce que la voie judiciaire demeure, pour les riverains d’antennes autant que pour les élus locaux, une voie exceptionnelle.
relative à l’implantation des antennes relais de radiotéléphonie mobile,
(Renvoyée à la commission des affaires économiques, de l’environnement
et du territoire, à défaut de constitution d’une commission spéciale
dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
PRÉSENTÉE
par M. Michel BOUVARD,
député.
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
Le développement de la radiotéléphonie mobile vise à satisfaire une demande croissante de télécommunications de la population française : on dénombre actuellement près de 45 millions d’utilisateurs de téléphones portables et le marché n’est pas encore saturé. Pour répondre à cette demande et pour défendre leurs parts de marché, les opérateurs de télécommunications ont été et sont amenés à implanter des dizaines de milliers d’antennes relais de radiotéléphonie mobile sur l’ensemble du territoire, sur tout type d’immeuble public ou privé.
Ce déploiement d’infrastructures est perçu par les riverains comme une source de risques pour leur santé et pour l’environnement. Les diverses études disponibles sur les effets des rayonnements émis par les antennes relais ne permettent pas d’apporter de réponse susceptible d’apaiser leurs inquiétudes. Faute d’étude épidémiologique sur le danger réel ou supposé des radiations émises par les antennes relais et dans l’attente des conclusions – dont la publication a déjà été décalée – de l’étude mondiale sur le sujet coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé, on en est réduit aux hypothèses. En France, le rapport du professeur Zmirou avait conclu à leur innocuité, tout en préconisant la mise en place de mesures de précaution. Le rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques arrive aux mêmes conclusions. Mais d’autres études les contestent.
En tout état de cause, les ondes électromagnétiques constituent un phénomène réel et mesurable. Selon certains scientifiques, le danger des antennes de radiotéléphonie mobile serait lié aux basses fréquences engendrées par le mode de fonctionnement numérique des portables et des antennes relais. Avant d’être transmises sous forme de données, les conversations sont numérisées puis compressées, l’envoi s’effectuant sous la forme de salves d’ondes de courte durée permettant à plusieurs téléphones portables d’utiliser le même canal simultanément. Ce sont ces salves qui induisent les très basses fréquences que l’on ne retrouve pas dans le cas des radios FM ou des émissions télévisées et qui sont susceptibles d’être nocives pour la santé.
L’éventualité d’un risque de santé publique lié aux installations de radiotéléphonie mobile est d’ailleurs prise en compte par les textes. Ainsi, dans la directive 1999/5/CE du 9 mars 1999, le Parlement et le Conseil de l’Union européenne ont rangé la santé et la sécurité de toute personne parmi les exigences essentielles applicables notamment aux installations de radiotéléphonie mobile. Le décret n° 2002-775 du 3 mai 2002 pris en application de l’article L. 32 du code des postes et télécommunications fixe par ailleurs des valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunications ou par les installations radioélectriques.
Lire la suite et voir la proposition de loi no 1285
Le pouvoir rendrait-il amnésique ?
Nathalie Kosciusko-Morizet est aujourd'hui secrétaire d'État à la prospective et au développement de l'économie numérique, auprès du Premier Ministre après avoir été depuis le 19 juin 2007 secrétaire d'État chargée de l'écologie auprès du ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, au sein du deuxième gouvernement Fillon.
Lire la suite et voir la proposition de loi 2491.