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  • : Association Collectif Antennes 31
  • : L'association Collectif Antennes 31 a pour objectif de fédérer et soutenir les collectifs du département de la Haute-Garonne. Elle demande un abaissement des seuils à 0.6V/m, elle dénonce l'implantation d'antennes relais prés de lieux sensibles tels que écoles, hôpitaux, crèches, stades, elle demande l'application du principe de précaution compte tenu des études scientifiques internationales.
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 23:30

Localtis : retour à l'accueil publié le 18 novembre 2009

"Les élus que nous sommes sont pour la plupart des incompétents polyvalents, et donc sur ces questions techniques, à moins d'être à la fois maire et expert des ondes électromagnétiques...", a plaisanté Daniel Nouaille, maire d'Aix-sur-Vienne (87) et membre du comité directeur de l'Association des maires de France (AMF), au cours d'un point d'information sur les antennes-relais, qu'il a présidé, ce 17 novembre à Paris, dans le cadre du congrès de l'association. Si la quantité d'auditeurs était plutôt réduite (une cinquantaine), la qualité des intervenants, l'attention des participants et la pertinence des témoignages d'élus étaient au rendez-vous.
En Lot-et-Garonne, une petite commune a fait effectuer une campagne de mesure sur un pylône TDF. En Charente, un adjoint au maire est en permanence agressé par une personne hypersensible qui entend des bourdonnements depuis l'installation du Wi-Fi. En Savoie, une nouvelle antenne Wi-Fi a été mise en place sans aucune concertation. A Sainte-Marie-de-Ré, la maire doit faire face, seule, à la mobilisation au sujet d'une antenne SFR/Orange implantée à une quinzaine de mètres de l'école élémentaire. "Plus d'un Français sur deux ne croient pas les scientifiques au sujet des effets des ondes électromagnétiques. C'est la pire situation que puissent connaître aujourd'hui les maires, les opérateurs et les juges", a reconnu Martin Guespereau, directeur de l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail), en rappelant notamment les conclusions de son récent rapport. "Nous sommes dans l'incertitude scientifique. Mais des signaux nous conduisent à agir sur les téléphones d'abord puis sur l'abaissement du seuil d'émission sur certains points atypiques de concentration qu'il faut cartographier de manière systématique." Il est exact que les 17.000 mesures réalisées sont faites "à la demande des élus, des riverains, des associations" et non pas de manière statistique sur tout le territoire, a reconnu Arnaud Miquel pour l'Agence nationale des fréquences. En outre, certains "margoulins" font des mesures qui ne sont pas fiables… Il faut dire que l'exercice est précisément encadré.

 

Violence dans les réunions publiques locales

 

Rappelant ses guides édités en 2004 puis 2008, cette "bible des relations que les opérateurs devraient avoir sur le terrain avec les élus", Jean-Marie Danjou, délégué général de l'Association française des opérateurs mobiles (Afom) a reconnu le mauvais climat des séances publiques que les opérateurs qualifient entre eux de "réunions tomates". Certaines rencontres en arrivent parfois jusqu'aux mains ! Les travaux engagés par le gouvernement dans le cadre du Grenelle des antennes permettraient, selon lui, de sortir du "dialogue de sourd entre opérateurs et associations de riverains". Mais les opérateurs ne sont pas légitimes pour porter les paroles en terme de santé publique tout en attirant l'attention sur l'écueil d'une baisse du niveau d'émission partout : "Si on baisse la puissance de toutes les antennes, ça ne va plus marcher !", a-t-il prévenu. Julia Velut, rapporteur du comité opérationnel inauguré en juillet dernier suite au Grenelle, a justement précisé le calendrier des travaux en cours. A l'occasion de sa prochaine réunion fin novembre, le choix sera arrêté pour les expériences d'abaissement des seuils d'émission dans une vingtaine de communes (281 candidatures, soit 238 collectivités locales). Cinq communes expérimenteront, en outre, les nouvelles procédures de concertation et d'information locale. Les tests devraient démarrer début décembre avec un rendu prévu en avril "et au plus tard avant l'été". L'ensemble des résultats de ces travaux sera diffusé, sur un site portail interministériel consacré aux radiofréquences, déjà en cours d'élaboration. Le rapporteur a aussi rappelé le service d'assistance sur les champs électromagnétiques pour les collectivités, mis en place par le ministère de l'Ecologie et l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques). Ce service en ligne propose des informations, des questions/réponses ainsi qu'une ligne téléphonique. Il permet notamment l'envoi d'un expert dans le cadre des réunions publiques organisées par les élus sur le terrain. "La position de l'AMF est constante sur ce sujet. Si le maire peut avoir un avis en matière d'esthétisme sur les forêts d'antennes qui se déploient de manière anarchique sur le territoire, il n'est pas de sa compétence de juger de leur nocivité ou non. C'est à l'Etat de se prononcer et d'édicter des règles", a conclu Daniel Nouaille.

Luc Derriano / EVS

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 07:36
Lavoixdunord.fr   vendredi 06.11.2009, 05:03 - La Voix du Nord
 La ville sera-t-elle condamnée. Jugement rendu dans quelques semaines...

La ville sera-t-elle condamnée. Jugement rendu dans quelques semaines...

ON EN PARLE |

Bernard Despierre, l'élu Vert, a suivi, hier matin, l'audience du tribunal administratif sur les antennes relais. Le rapporteur public a demandé la condamnation de la ville à 1 000 E pour chaque opérateur.

 

Deux dossiers y étaient évoqués. Le premier touchait à la délibération votée à l'unanimité en novembre 2008 instaurant un moratoire d'un an sur l'installation d'antenne de téléphonie, de demande d'étude épidémiologique, etc. à Tourcoing. Les juges ont déjà eu à juger de l'urgence de la délibération et la ville avait perdu en première instance et en appel. Le représentant du ministère public a demandé l'annulation de la délibération sur le fond.

En juillet, juste après l'attaque du préfet contre la délibération municipale, le maire avait, sur les principes de précaution et dans le cadre de son pouvoir de police, pris un arrêté allant dans le même sens. C'est cet arrêté que Bouygues, Orange et SFR, ainsi que le préfet, ont décidé d'attaquer.

« La mairie de Tourcoing a voulu limiter l'exposition de la population pour les protéger », insiste Jean-Louis Brochen, un des deux avocats de la ville. Il explique que le maire, en faisant le choix du moratoire d'un an, attendait le rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire, de l'environnement et du travail qui est tombé en octobre dernier.

L'avocat de Bouygues l'a visiblement bien lu mais n'en tire pas les mêmes conclusions que Me Forget, avocat parisien spécialisé dans les risques liés à la téléphonie. « Certes, on y lit qu'il faut réduire dans l'absolu les champs électro magnétiques (...) Le rapport conclut à l'absence de risque sanitaire. » Pour Orange, toutes les procédures engagées par des riverains contre l'installation d'antennes ont abouti des rejets judiciaires. Pour SFR, on parle de cas graves, « de cancers, de choses à faire peur à tout le monde ». « Le rapport conclut qu'il n'y a pas d'effet sanitaire à court terme ou à long terme des radios fréquences et donc pas de risque identifié pour les populations riveraines.(...)Trois ministres ont pris le risque de publier un communiqué dans ce sens ! » Ironiquement, Jean-Louis Brochen admira « les certitudes scientifiques des apprentis sorciers. » S'adressant au juge, Me Forget déclara : « est-ce que vous pensez qu'il existe un risque raisonnable ? L'AFSSET parle de doute mais pas de risque identifié. On n'a pas démontré formellement qu'il y avait un danger, il y a toujours la même incertitude scientifique. » Là encore, c'est un rapporteur public très remonté qui demanda l'annulation de l'arrêté du maire. Ses raisons ? Des erreurs de droit et d'appréciation.

Le pouvoir de police en matière de télécommunication n'appartient pas aux maires mais au ministre. Il n'y a pas eu de risque de trouble à l'ordre public. « On ne peut se contenter d'un simple mécontentement de la population ! » Il demanda aussi condamnation de la ville à 1 000 E pour chaque opérateur.

« Alors que l'État va lancer des tests dans certaines villes pour des émetteurs limités à 6 volts par mètre, être condamné pour avoir pris une délibération dans ce sens serait un peu curieux, non ? » se demande Bernard Despierre. Jugement d'ici quelques semaines. •

 

CHRISTIANVINCENT


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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 12:52

  mardi 03.11.2009, 05:02 - La Voix du Nord

 Profiter de son jardin et de ses bêtes ou se poser sur sa terrasse, un plaisir auquel Renée Tassart ne se risque plus.

Profiter de son jardin et de ses bêtes ou se poser sur sa terrasse, un plaisir auquel Renée Tassart ne se risque plus.

 PAR ARIANE DELEPIERRE

 calais@lavoixdunord.fr PHOTO JEAN-PIERRE BRUNET

 

SANTÉ |

Fin 2006, un couple de Coquellois, comme d'autres riverains de l'avenue De-Gaulle, voyait une antenne sortir de terre au fond du jardin de leur voisin. Trois ans ont passé. Monsieur, décédé des suites d'une tumeur généralisée, n'est plus là pour en parler. Madame, tout juste guérie d'un cancer du sein, n'a pas envie de rester. L'antenne-relais, elle, continue d'émettre ses ondes électromagnétiques.

 

C'est un joli jardin où broutent paisiblement un poney et des chèvres. Ce qui au premier abord ressemble à un petit paradis s'est transformé en enfer pour Renée Tassart et son compagnon Albert Vandewalle le 11 novembre 2006, quand l'opérateur Orange a érigé un mât de 12 mètres dans le jardin du voisin, à une cinquantaine de mètres de leur maison. « Quelques jours avant l'installation, la mairie nous a demandé notre avis. On a tous dit qu'on était contre ! Mais c'était trop tard », se souvient Renée. Malgré la levée de bouclier, l'antenne voit le jour, au grand désarroi des voisins. « Ils l'ont plantée en catimini. Un jour férié en plus ! » s'indigne une riveraine. D'autant que pour ce type d'installation chez un particulier dont la hauteur ne dépasse pas les 12 mètres de haut, nul besoin de permis de construire. Orange a beau dire qu'il n'y a aucun danger, les habitants ne sont pas rassurés.

De son côté, la mairie, se sentant prise au dépourvu, délivre un arrêté municipal interdisant la pose d'une antenne à moins de 300 mètres d'habitations ou d'un lieu public (lire ci-contre). « Face à l'inquiétude légitime des gens et en raison de l'absence de consensus parmi les experts de la communauté internationale sur les risques sanitaires liés à l'exposition aux ondes magnétiques, cela aurait été une erreur et une faute professionnelle de ne pas réagir », plaide Olivier Desfachelles, directeur général des services.

« Albert passait sa vie dans son jardin torse nu. Avec cette antenne, j'avais peur, je lui disais de mettre un tee-shirt », raconte Renée. Coïncidence ou pas, les soucis de santé d'Albert, qui aurait fêté ses 71 ans dans deux mois, commencent. Des problèmes oculaires, une petite tumeur dans le dos, soignés. Le Coquellois se remet à peine que sa compagne tombe malade en mai 2008. Cancer du sein. Des mois de chimio plus tard, quand Renée semble tirée d'affaire, les médecins diagnostiquent une tumeur au cerveau chez Albert. « C'était en décembre », soupire Renée. Le cancer se généralise à une vitesse fulgurante pour emporter son compagnon en avril. « Je ne sais pas si c'est l'antenne et je n'en aurai peut-être jamais la preuve. Mais c'est surprenant. D'autant qu'on n'est pas les seuls. Les médecins ne se mouillent pas. Ils ont des doutes, jamais de certitudes », déplore-t-elle. « Ces antennes-relais, c'est comme l'amiante. Quand on saura vraiment, il sera trop tard », conclut-elle, avec ce sentiment malsain d'être prise pour un cobaye. • Pensez-vous que les antennes-relais fassent courir un risque à la population ? 

Lire l'article sur la Voix du Nord

 


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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 22:03
ROMANDIE NEWS

BOBIGNY - La ville de Stains (Seine-Saint-Denis) a pris un "moratoire" suspendant, jusqu'à une date indéterminée, l'implantation d'antennes-relais, dans l'attente des résultats d'expérimentations sur les seuils d'exposition aux ondes électromagnétiques.

"Au nom du principe de précaution, le conseil municipal du 22 octobre a adopté un moratoire sur toute nouvelle implantation d'antennes-relais", a annoncé la mairie jeudi, dans un communiqué.

Cette mesure durera tant que les résultats d'expérimentation ne seront pas connus et "tant qu'un dialogue constructif avec les opérateurs n'aboutira pas à un engagement écrit de leur part sur des seuils d'émissions beaucoup plus bas", précise-t-elle.

12 antennes-relais sont installées sur le territoire municipal.

 

(©AFP / 29 octobre 2009 15h22)

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 11:47
  
       jeudi 29 octobre 2009

Archives Ouest-France

Une dizaine d'antennes-relais sont implantées à Hérouville. : Archives Ouest-France

En application du principe de précaution, la commune s'apprête à geler les implantations de relaisde téléphonie mobile. Et, début 2010, elle organise un colloque sur le danger des ondes.

L'initiative

Hérouville-Saint-Clair a déjà décidé, en avril, de supprimer le Wi-Fi dans ses écoles. Ce devrait être chose faite d'ici la fin de l'année. Mais avec les nouvelles technologies, les ondes sont partout. « Et je ne veux pas qu'on me dise dans quelques années, comme ça a été le cas pour l'amiante : « Si on avait su » », martèle le maire MoDem, Rodolphe Thomas, par ailleurs candidat aux Régionales.

La Ville s'apprête à décréter un moratoire sur toute nouvelle installation d'antennes-relais de téléphonie mobile (GSM et 3G). La décision devrait être prise lors du prochain conseil municipal, le 23 novembre. La municipalité entend appliquer strictement le principe de précaution. Les élus hérouvillais se fondent sur les conclusions du rapport Bio initiative, publié en août 2007 par un collectif de scientifiques indépendants. Il fait état du danger potentiel des ondes électromagnétiques pour la santé.

Candidatepour être « ville pilote »

Tourcoing (Nord) a été l'une des premières communes à décréter un moratoire, le 19 novembre 2008. Le tribunal administratif du Nord l'a fait suspendre en juillet. Le maire PS, Michel-François Delannoy, a fait appel. Autre moratoire à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), le 5 mai. La commune s'appuie sur une décision de la cour d'appel de Versailles, le 4 février : elle a fait déposer une antenne à la suite de la demande d'un riverain, pour « trouble de voisinage ».

Hérouville surfe sur la vague. Mi-octobre, la commune s'est porté candidate auprès du ministère de l'Écologie pour expérimenter les seuils d'exposition réduits : 0,6 V/m (volt par mètre), soit le niveau maximal recommandé par Robin des toits et le Criirem (Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques). Associations dont Hérouville est partenaire. En France, la norme maximale autorisée est de 41 V/m, conformément aux seuils suggérés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Commission européenne.

La Ville a demandé aux opérateurs de contrôler leurs émissions d'ondes. Elle a aussi missionné Robin des toits et le Criirem pour effectuer des mesures indépendantes du niveau d'exposition auquel sont soumis les Hérouvillais. Elles doivent être faites fin 2009 - début 2010. « On espère susciter un débat, y compris local, poursuit Rodolphe Thomas. Et si notre décision est attaquée, nous nous défendrons. »

La commune compte enfin organiser un colloque sur le danger des ondes, début 2010.

 

Aurélie LEMAÎTRE.




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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 08:52

le 29.10.2009 04h00

Ain :Nuits blanches au presbytère. Les prêtres souffrent de graves troubles du sommeil. L'évêque jette l'anathème, ou tout au moins la suspicion, sur le relais de téléphonie mobile installé dans le clocher



Il y a quelque chose qui « cloche » au presbytère de Saint-Etienne-du-Bois. L'abbé Mainaud déjà n'y trouvait pas le repos. Ces trois dernières années, son successeur le père Gilly y a passé lui aussi des nuits blanches. Des insomnies telles qu'elles l'ont conduit à changer de paroisse cet été. « Je sais que le souci de vous tous est de savoir si je dors mieux à Challex » confiait-il dans une lettre adressée début septembre à ses anciennes ouailles. « Depuis lundi, j'ai pu mieux dormir. Mais je ne veux pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Voyons ce que réservent les jours à venir ». Dieu soit loué, le père Gilly semble « avoir repris un sommeil normal » comme il l'a confirmé un mois plus tard à l'évêque Mgr Bagnard.

Mais voilà qu'à son tour, le nouveau curé de St-Etienne-du-Bois compte des moutons qui n'ont rien à voir avec des brebis égarées ! « Par nature, je dors bien, j'ai le sommeil facile » confesse le père Samuel Meledi. « Quand j'étais dans le Pays de Gex, puis à Chatenay, aucun problème. Depuis que je suis ici, je cherche le sommeil. Je ne dors plus du tout. J'ai envie de dormir, j'essaie de faire la sieste. Mais ça ne se réalise pas ».

À la fatigue qui l'accable, s'ajoutent d'autres troubles. « Je gratte la tête. Ça ne m'était jamais arrivé avant ». Le médecin lui a prescrit un somnifère. Rien à faire. « Ça a marché le premier jour. Après, plus d'effet. Le médicament est très amer et me fatigue seulement ». Le père Samuel ajoute qu'il ignorait tout des tourments de son prédécesseur à son arrivée en Bresse. Donc, pas de psychose a priori.

En d'autres temps, l'Eglise aurait peut-être accusé le Malin. Aujourd'hui, Mgr Bagnard jette l'anathème, ou tout au moins la suspicion, sur l'antenne de téléphonie mobile érigée dans le clocher. L'Évêque prend l'affaire très au sérieux. Il a écrit une lettre au maire Denis Perron, le priant instamment de faire mesurer les rayonnements et d'agir en conséquence.

Cette prise de position n'a rien de surprenant. Au nom du principe de précaution et du respect des lieux de culte, Monseigneur entend bouter les relais impies hors des églises. Il reprend ainsi la main sur un dossier qui lui avait quelque peu échappé au départ. Aucun contrat ne sera renouvelé.

Ceux en cours pourraient être « rediscutés ».« Je ne suis pas un spécialiste mais voilà les faits » sermonne Mgr Bagnard. « Dès qu'une antenne émet, il y a quelque chose qui bouge. C'est si vrai qu'on en interdit la pose à proximité des écoles. Dès qu'un opérateur entre dans une église, nous ne sommes plus maîtres chez nous. Il va et vient, cache les clés, peut augmenter les intensités comme il veut… Non, il faut que cela cesse ».

Du pain béni pour les anti-antennes. Tempête dans un bénitier rétorquent les pro-portables. Et d'une, le contrat passé entre Bouygues, la municipalité… et l'évêché court jusqu'en 2015. Difficile d'envisager un déménagement avant, à moins que d'ici là, les autorités sanitaires reconnaissent que les relais posent des problèmes de santé. Ce qu'elles ont toujours refusé.

Surtout, l'antenne du clocher de Saint-Etienne-du-Bois ne semble pas troubler le sommeil des autres riverains, comme le montre une petite enquête de voisinage. Il faudra des investigations plus profondes pour percer le mystère des curés insomniaques.

Marc Dazy 

 

QUESTIONS à Denis Perron

Maire de St-Etienne-du-Bois, conseiller général du canton de Treffort

« Prendre cette remarque au sérieux et la traiter en prenant le temps »

Que répondez-vous à la lettre de Mgr Bagnard ?

Je vais y répondre très bientôt. Je me suis engagé à demander des mesures de champs électromagnétiques pour confirmer l'intensité des rayonnements et voir avec Bouygues ce qu'il y a lieu de faire.

Pensez-vous que ces insomnies sont liées directement à l'antenne du clocher ?

Ce serait une coïncidence étonnante. Le fait de connaître les maux dont souffrait son prédécesseur n'a-t-il pas inquiété le nouveau prêtre ? À Saint-Etienne-du-Bois, certaines zones sont bien plus exposées. L'antenne du clocher, de par sa hauteur, rayonne horizontalement et toucherait plus les habitations éloignées que la cure située juste au-dessous.

Il n'y a pas une foule de paroissiens qui se plaignent de troubles du sommeil. En tant que vice-président du conseil général, je suis plutôt assailli par les abonnés qui réclament une desserte correcte en téléphonie mobile !

Pourriez-vous déplacer l'antenne au nom du principe de précaution ?

Pour la mettre où ? En zone d'activités, il y a également des riverains très proches et des gens qui travaillent. Ce n'est pas si simple. Légalement, je ne peux pas mettre Bouygues à la porte. Ensuite, faire pression sur l'opérateur pour qu'il déplace l'antenne, serait reconnaître explicitement qu'elle cause des problèmes de santé.

Et si c'était le cas ?

Ces problèmes n'ont jamais été mis en évidence. Les études de l'AFSSAPS (*) l'ont reconfirmé. Ce qui ne veut pas dire que le risque zéro est avéré. Ce doute, je l'entends. Il faut prendre cette remarque au sérieux et la traiter en prenant le temps. On ne peut pas réagir de façon immédiate et régler un tel problème d'un coup de baguette magique.

Propos recueillis

par Marc Dazy

(*) Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.

Le sermon de Mgr Bagnard

Dans un courrier en date du 11 octobre, adressé au maire Denis Perron, Mgr Bagnard, rappelle tout d'abord les raisons qui ont conduit le père Gilly à quitter Saint-Etienne-du-Bois : troubles du sommeil dont souffre aujourd'hui son successeur le père Samuel Meledi. « Voilà donc que se pose à nouveau le problème concernant l'antenne de ce clocher » poursuit l'évêque du diocèse de Belley-Ars. « Comment, en effet, expliquer ce qui s'est passé pour le père Gilly et ce qui passe maintenant pour le père Samuel ? Je signale ne lui avoir rien dit pour ne pas provoquer chez lui quelque chose d'ordre psychologique qui aurait téléguidé cette impression de difficulté à dormir. Vous serait-il possible de voir de près le problème de l'antenne, en particulier que soit mesurée l'intensité des émissions. Est-ce que depuis la signature du contrat en 2001, l'intensité a été augmentée et dans quelle proportion ? Il n'y a pas de doute qu'une intensité croissante peut développer des effets qui n'ont pas été ressentis au départ.

Je suis prêt à reparler de ces questions avec vous. Mais vraiment, M. le maire, il faut reprendre aujourd'hui en considération la situation telle qu'elle se présente. Je ne peux pas, étant responsable des prêtres, les laisser demeurer dans un contexte où leur santé est mise en cause ».


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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 08:30

   Publié le 23/10/2009 09:05 | Denis Slagmulder

Téléphonie mobile. Les habitants du quartier Canaguet protestent contre l'installation d'un émetteur à moins de 200 m de deux établissements scolaires.

« Nos maisons sont là, à moins de deux cents mètres. De l'autre coté il y a l'école. Et malgré le principe de précaution, Orange installe une antenne relais en catimini. C'est inadmissible », disent les habitants de Canaguet, à Onet-le-Château. Photo DDM,
« Nos maisons sont là, à moins de deux cents mètres. De l'autre coté il y a l'école. Et malgré le principe de précaution, Orange installe une antenne relais en catimini. C'est inadmissible », disent les habitants de Canaguet, à Onet-le-Château. Photo DDM,
DDM

Depuis mardi, outre les rafales automnales, c'est un vent de fronde qui souffle sur le quartier de Canaguet, à Onet-le-Château. Les riverains ont vu, « en une paire d'heures », se dresser une antenne relais. Sans, expliquent-ils, avoir été informés de cette installation de téléphonie mobile. Renseignements pris auprès de la mairie, ils ont appris, avec stupeur, qu'ils ne pouvaient rien faire pour empêcher l'érection de ce pylône. Et que la mairie, elle aussi, ne possédait aucun moyen légal d'agir contre cette installation (lire encadré).

Au-delà de cette action menée « en catimini » par l'opérateur Orange, ces Castonétois dénoncent l'installation de ce dispositif dans l'environnement quasi-immédiat de leurs habitations et de deux établissements scolaires privés - l'école Saint-Viateur et le collège du Sacré-Cœur - alors qu'à ce jour, il n'existe aucune étude prouvant avec certitude la non-dangerosité de ces antennes relais. « Même les dernières enquêtes scientifiques invitent à respecter le principe de précaution », rappellent ces habitants.

L'opérateur paraît être dans son droit

Lesquels, dès mercredi matin, ont tenté de trouver une faille qui imposerait à l'entreprise de démonter son appareil. Mais l'antenne mesurant moins de 12 mètres de haut - « Nous avons trouvé 11,70 m avec un appareil laser mais cela reste tout de même à vérifier » - et ne dépassant pas le seuil d'émission d'ondes fixé par la loi, Orange paraît être dans son droit. D'autant que la société loue une partie d'un terrain privé.

Pour autant, ces riverains ne baissent pas les bras. Ce jeudi matin, ils se sont assurés de plusieurs soutiens. Celui, d'une part, d'Onet encore en vie, association opposée à l'installation d'antenne relais et qui, a-t-elle promis par la voix de son « technicien » Jean Barrié, va se saisir du dossier. Et de celui des responsables des deux établissements scolaires. Lesquels ont déjà eu à faire face à la colère de parents. Trois ou quatre familles, selon Brigitte Ginestet, présidente de l'association des parents d'élèves du collège, ont ainsi fait part de leur volonté de scolariser leurs enfants ailleurs si l'antenne restait là.

À quelques mois du lancement des travaux de construction des nouveaux bâtiments pour le Sacré-Cœur, voilà qui ferait mauvais genre.

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 13:32

 LE MONDE | 17.10.09 | 14h02  •  Mis à jour le 17.10.09 | 14h02

L'usage du téléphone portable est-il dangereux pour la santé ? Des signaux sanitaires préoccupants existent déjà, à défaut de preuves irréfutables. Les antennes-relais de téléphonie mobile provoquent-elles des troubles ? Une cartographie des points noirs où la densité des émissions est préoccupante mériterait en tout cas d'être dressée. Face à ce constat et devant les "incertitudes" qu'ils relèvent, les experts de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) ont opté pour la prudence : ils recommandent de poursuivre les recherches et, dès maintenant, de "réduire les expositions du public" aux radiofréquences.
Les conclusions de ce rapport renvoient à la relation contrariée qu'entretiennent aujourd'hui science et société. Les études mettant en évidence l'existence d'effets des radiofréquences sur la santé ont beau être minoritaires - neuf sur les quatre-vingt-deux passées au crible des experts -, il est nécessaire de les prendre en compte.

Car il est difficile d'éconduire les inquiets quand des milliers d'entre eux sont mobilisés comme ils le sont ; quand l'"électro-hypersensibilité" est reconnue comme maladie invalidante ailleurs, en Suède en particulier ; quand des associations de défense de l'environnement mettent en cause l'objectivité de certains experts ; quand des opérateurs sont accusés de préférer leurs profits à la santé.

Les conséquences pratiques seront plus difficiles à tirer. Pour les 58 millions d'usagers du téléphone mobile en France et pour les millions de personnes dont les habitations voisinent les cinquante mille antennes implantées sur le territoire, qu'attendre d'un message aussi peu tranché ? Quelles leçons pratiques le gouvernement va-t-il en tirer ?

Concernant les portables, l'accent va être mis sur l'information. Les industriels pourraient être contraints d'étiqueter systématiquement les téléphones afin que chacun sache à quoi il s'expose. Pour des téléphones affichant les mêmes performances, les "mauvaises ondes" peuvent varier de 0,2 à 1,8. A chacun de faire ses choix en conséquence.

S'agissant des antennes-relais, la question est nettement plus délicate. Tout en soulignant leur innocuité, l'Afsset assure qu'"il ne faut plus ne rien faire". Pour sa part, le gouvernement se dit attaché à "la qualité du réseau", donc à l'existence d'antennes en nombre suffisant. C'est dire si la voie est étroite et le compromis difficile à trouver. Mais il y a fort à parier que le marché devra, in fine, se plier au principe de précaution.
Article paru dans l'édition du 18.10.09

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 15:37

LE MONDE | 15.10.09 | 16h28  •  Mis à jour le 15.10.09 | 16h28

Au 6 de la rue Faratjal, Gilbert Camps souffre d'insomnies et de fatigue chronique. Sa voisine du 4 a eu un cancer, tandis que son mari se dit "fatigué comme s'il avait 90 ans", lui qui n'en a pas soixante. Point commun : leurs maisons se situent à quelques mètres du château d'eau. Planté en plein cœur de Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales), un village de près de 4 000 habitants proche de Perpignan, ce château d'eau est hérissé d'antennes-relais de téléphonie mobile.

Vingt-cinq antennes - quatorze, selon l'Agence nationale des fréquences - devenues la bête noire des habitants, qui leur attribuent une augmentation de leurs problèmes de santé. Yasmine Gatonas, une infirmière libérale qui sillonne le village depuis des années, constate "des accidents vasculaires cérébraux (AVC) en pagaille, des troubles du comportement, des céphalées, de la tension qu'on ne peut plus réguler".

Un des quatre médecins du village, dont le cabinet est situé à proximité du château d'eau et dont la clientèle est constituée de ces mêmes riverains, confirme "formellement", lui aussi, "une augmentation des cancers, des leucémies et tout un tas d'autres plaintes", sans pouvoir assurer qu'elles sont liées à une électro-sensibilité ou à une pathologie des ondes.

Pour tous, la conclusion s'impose : il faut éloigner ces antennes, estime l'association Un mât pour les ondes (Umplo). Un sigle qui n'a rien à voir avec la couleur politique de la députée (UMP) et maire de la commune, Jacqueline Irles, accusée de faire le jeu des trois opérateurs, SFR, Bouygues et Orange, en refusant toute solution d'éloignement des "maudites" antennes.

Du coup, la querelle sanitaire se double d'une querelle de personnes, opposant des administrés dont beaucoup ont "voté pour elle" à une élue qui se demande si "le déplacement (des antennes) n'aggraverait pas le problème". A quoi s'ajoute le fait que le château est sous concession de la communauté d'agglomération.
Des difficultés qui font de Villeneuve-de-la-Raho un cas d'école du casse-tête des antennes.

"On ira jusqu'au bout"

Pour la présidente de l'association Umplo, Maryse Batlle, l'inquiétude a commencé en 1998, année de l'installation des premières antennes. En 2002, elle est atteinte d'un cancer. Entre-temps, elle s'est "documentée sur les ondes électromagnétiques". Elle dit prendre conscience que les maladies se multiplient dans le quartier. "Sur un plan, j'ai mis un point jaune pour les cancers, vert pour les Alzheimer et rouge pour les AVC." Aussi, quand, en 2007, on annonce aux habitants que "la rue va être bouchée pour des travaux afin d'installer de nouvelles antennes", son sang - et celui des riverains alertés - ne fait qu'un tour.

L'association est créée en avril 2008, une pétition recueille la signature de 750 personnes, la vitrine de la boulangerie se couvre de tracts. Le 15 décembre, les membres d'Umplo s'allongent sur la chaussée pour empêcher le stationnement d'un camion-nacelle. Depuis, les événements s'enchaînent, aggravant l'incompréhension entre la mairie et Umplo. C'est mesures (des émissions) contre mesures, spécialiste contre spécialiste. La solution, un temps envisagée, de placer les antennes sur des terrains communaux est abandonnée.

"On nous prend pour des doux dingues, mais on ira jusqu'à bout", assure Paulette Palau un des membres actifs de l'association. Radicalisés, les (anciens ?) électeurs UMP s'emploient à construire un réseau pour leur combat. Le Déplacement des antennes-relais dangereuses tente de fédérer des associations au niveau départemental. Le Comité régional ondes santé est en gestation. Un procès aussi, des riverains ayant décidé d'assigner les trois opérateurs en justice.

Brigitte Perucca
Article paru dans l'édition du 16.10.09
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 11:01





   NOUVELOBS.COM | 15.10.2009 | 12:00

Voici les principales recommandations sur les ondes électromagnétiques émises par l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), publiées jeudi 15 octobre :

TELEPHONES MOBILES :
- "privilégier" les appareils à faible émission (DAS ou débit d'absorption spécifique, qui mesure le niveau de radiofréquences émis par le portable).
- "généraliser la mise à disposition des indicateurs d'exposition maximale pour tous les équipements personnels utilisant la technologie des radiofréquences (téléphones portables, téléphones sans fil, veille-bébé. Développer des "labels intelligibles").
- "réduire l'exposition des enfants en incitant à un usage modéré du téléphone portable"
- mettre en œuvre des outils simples permettant de réduire les expositions: interrupteurs permettant de désactiver les émetteurs lorsqu'ils ne fonctionnent pas (wi-fi, modem ....), accès filaires multiples sur les modem wifi sans surcoût, recours au kit piéton.

ANTENNES-RELAIS :
- "recourir aux exposimètres portables afin de mieux caractériser les expositions individuelles".
- "identifier et cartographier les lieux présentant des valeurs sensiblement plus élevées que le niveau ambiant" et "proposer des procédures visant à réduire l'exposition dans ces lieux".
- "peser avec soin les conséquences, pour la population générale et pour les utilisateurs de téléphone mobile, d'une réduction de la puissance des antennes relais qui pourrait conduire à l'augmentation de l'exposition à la tête aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles".
- "favoriser la concertation et le débat autour des nouvelles implantations ou modifications d'émetteurs radiofréquences (...) en impliquant l'ensemble des acteurs concernés".
- mutualiser les émetteurs entre opérateurs de téléphonie mobile.

ELECTRO-HYPERSENSIBILITE
(symptômes parfois attribués aux ondes):
- "développer et évaluer un outil de diagnostic clinique"
- "définir des modalités d'une prise en charge globale des sujets hypersensibles".
- "organiser un suivi des patients"
- "développer des travaux de recherche".

(Nouvelobs.com avec AFP)

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