SOURCE NEXT-UP
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Next-up organisation 18 06 2009.
Il est toujours possible de disserter indéfiniment sur les analyses des résultats d’une étude scientifique afin de créer la confusion et le doute pour la discréditer.
L’interprétation suivie de la publication des résultats de la grande étude internationale Interphone liée à l’utilisation du téléphone mobile ont engendré dans un premier temps d’importantes
tensions entre certains scientifiques, puis ouvertement des réticences d’où un report chronique de publication des résultats, néanmoins ceux-ci ont été publiés officiellement en catimini et presque
en totalité sur le site web du CIRC le 08 octobre 2008. Sauf erreur de notre part, cette publication a été ensuite supprimée, mais méfiant par expérience nous en avions immédiatement réalisé une
sauvegarde [PDF intégral] Le 28 mai 2009 dans un communiqué laconique le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC, évoque curieusement la prochaine publication partielle (sans préciser le nom de
revue scientifique) des résultats de l’étude sur les seules tumeurs cérébrales de types gliomes et méningiomes liées à l’utilisation du téléphone mobile. Il fait l’impasse notamment sur le
neurinome de l’acoustique et la tumeur de la glande parotide, et rajoute que des manuscrits supplémentaires seront publiés ultérieurement. En finalité l’analyse de "la saga Interphone" démontre des
profondes scissions au sein des scientifiques des pays participants qui se traduisent par des réticences des autorités sur l’extériorisation des résultats définitifs globaux qui sont paradoxalement
déjà connus dans leurs grandes lignes, à savoir : Globalement les résultats confirment l’augmentation significative et avérée des tumeurs, en conséquence "l’utilisation du Téléphone Mobile est
cancérogène"
Pour ajouter à cette confusion (savamment entretenue ?), le 10 juin 2009, lors d’une audition publique à l’Assemblée Nationale organisée par le député UMP de la Somme Alain Gest, le Dr Martine
Hours coordinatrice de l’étude Interphone pour la France a présenté dans les grandes lignes l’interprétation des résultats . . . que nous connaissons, sans oublier selon elle les imperfections
envisageables, telles que les biais. Elle a rappelé que globalement pour une utilisation de moins de 10 ans il n’a pas été trouvé d’effet probant suite à l’exposition aux irradiations des champs
proches artificiels HF micro-ondes (soyons précis dans la terminologie) mais qu’au-delà "il pourrait y avoir quelque chose au niveau neurinome (tumeur du nerf), gliome (tumeur du système nerveux
central) et dans une moindre mesure la glande parotide (la plus importante des glandes salivaires)".
"Nous sommes "dans l'incertitude", "sans élément probant pour conclure", selon elle, l'étude est "un peu trop précoce", du fait de la faible durée d'usage du téléphone portable, alors même qu'un
cancer peut mettre dix à vingt ans à se développer. Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé a conclu cette audition en affirmant que "les conséquences de la téléphonie mobile sur la santé
sont incertaines", et rappelé la nécessité de l’application du principe de précaution (bémol # d’attention).
Donc rien de nouveau, sauf l’arrivé comme "un cheveu dans la soupe" du très controversé et négationniste notoire en conflit d’intérêt Dr Bernard Veyret qui a déclaré lors de cette audition qu’
"aucun risque sanitaire n’est prévisible au niveau de puissance de la téléphonie sans fil". Décidemment nous pensions à juste titre que ce personnage (lieutenant du prévaricateur M. Repacholi de
l’OMS) avait disparu de la scène parce que devenu peu fréquentable. Force est de constater qu’une fois de plus il n’a pas dérogé à son sempiternel discours négationniste en balayant en une phrase
les résultats des dizaines de scientifiques internationaux de l’étude Interphone. Il est inutile de perdre son temps pour savoir le comment de l’intrusion de B . Veyret dans Interphone, mais il
faut qu’il sache « que par beau temps ou par mauvais temps, le temps change » ou en d’autres termes que des millions de personnes et moi le premier, n’oublions pas quel est son rôle dans la
catastrophe sanitaire qui est en cours. Serge Sargentini, directeur de la publication de Next-up organisation.
Ndlr : Chacun pourra se faire une opinion sur la valeur de l’étude Interphone simplement par ce biais que se garde bien d’évoquer Le Dr Martine Hours : La définition des "gros consommateurs"
utilisée par l'étude Interphone concerne les utilisateurs de téléphone mobile depuis plus de 46 mois, ceux qui parlent plus de 5 minutes par appel et les personnes qui cumulent en un an plus de 260
heures de conversation, soit 11 minutes 30 par jour. . . [l’EXPRESS : "Le téléphone portable augmente les risques de cancers"]
Accéder à la publication du 8 octobre 2008 sur les résultats de l'étude Interphone.
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