PUBLIÉ LE 04/05/2011 07:43 | J.-PH.L.
Danielle Deloche avait lancé une campagne de pétitions pour s'opposer à l'antenne relais./Photo DDM, C.Longo.
L'action en justice entreprise par des riverains des rues de la Résistance et de la République pour empêcher l'implantation d'une antenne relais de téléphonie a échoué.
Gilbert Caballero, Danielle Deloche et Dominique Forestié le disent d'une seule et même voix : « On s'arrête là, on est complètement dégoûtés ». Ces trois commerçants qui exercent leur profession
rues de la Résistance et de la République ont rendu les armes et se sont fait une raison, non sans mal ! L'antenne relais de téléphonie sera bien implantée sur le toit d'un immeuble situé en face
de la librairie Deloche et de l'imprimerie Forestié et à quelques mètres à peine du salon de coiffure de Gilbert Caballero. Une défaite au goût amer pour ce trio qui avait lancé une pétition pour
appuyer son action de refus. Pétition qui avait reçu plusieurs dizaines de signatures. Dominique Forestié s'est fait le porte-parole de ses collègues pour relever : « Le jugement du 8 mars du TGI
de Montauban, précise-t-il, indique notamment que le risque sanitaire que nous invoquons est hypothétique et que la preuve de son réel danger n'est pas dûment rapportée. Plus fort que cela, il
est également spécifié qu'il n'existe pas d'activités humaines sans risques possibles ».
Quelques instants de réflexion et notre homme poursuit : « En fait, il y aura non pas une antenne mais bien deux, dont une qui sera cachée sous une protection spécifique et qui ne sera pas
visible. Je vais les avoir à quinze mètres à peine de chez moi. Je ne suis pas un scientifique mais une antenne relais, ce n'est pas quelque chose que l'on souhaite avoir au-dessus de la tête de
sa famille. J'ai envisagé de déménager, ça fait soixante ans que j'occupe ce logement mais, très franchement, je ne me vois pas vivre avec cette antenne aussi près ». Danielle Deloche, pour sa
part, n'a pas compris que cette antenne puisse être implantée « dans le périmètre sacré de la cathédrale en ne connaissant pas aussi les risques véritables qu'elle présente pour tous ceux qui
vivront à quelques mètres à peine 24 heures/24 ».
Le chiffre : 6 000
Euros > A verser. «In solidum» pour les trois commerçants montalbanais aux sociétés SFR et Cogetrel auxquels s'ajouteront les dépens. C'est la note présentée par la justice.